La déclaration de revenus aux impôts est un exercice crucial pour tous les citoyens français. En plus de son caractère obligatoire, elle peut vous aider à optimiser votre fiscalité grâce aux dispositifs de déductions mis en place par l’État. Dans cette optique, bon nombre de personnes se demandent s’il faut mentionner les prêts contractés pour financer une maison ou un logement. Découvrez avec Immo Feed la pertinence de déclarer un crédit immobilier aux impôts.
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Déclaration aux impôts du prêt immobilier : une mesure pas nécessaire
Si vous avez souscrit un emprunt immobilier, vous pouvez logiquement douter de la pertinence de le mentionner au moment de déclarer vos revenus. Les prêts contractés par les contribuables pour financer la construction de leur résidence principale ou secondaire ne présentent aucun intérêt fiscal. Vous n’avez pas la possibilité de les soustraire pour alléger vos revenus taxables, car elles ne sont tout simplement pas considérées comme un passif déductible.
Déclarer un prêt immobilier aux impôts n’est donc pas une démarche pertinente. Ce n’est pas nécessaire et les formulaires prévus pour cette opération ne donnent pas la possibilité de le faire. Cela dit, vous devez distinguer le prêt des intérêts. Même si le crédit immobilier n’est pas un moyen d’optimisation fiscale, le cout de l’emprunt fonctionne différemment. Vous avez la possibilité de déduire les intérêts d’emprunt de vos revenus selon le type de construction : résidence principale ou secondaire et logement locatif.
Les intérêts d’emprunt sont-ils déductibles pour une résidence principale ou secondaire ?
Les personnes qui contractent un prêt pour acheter une résidence principale ou secondaire avaient la possibilité de déduire les intérêts d’emprunt de leurs revenus. Cette mesure en vigueur de 2007 à 2010 pour inciter les contribuables à investir n’est plus d’actualité. Vous ne pouvez plus espérer réduire vos impôts en achetant une résidence principale ou secondaire grâce à un prêt immobilier. Cette possibilité a évolué au fil des années et a été remplacée par d’autres dispositifs comme le prêt à taux zéro.
Il n’y a plus de marge pour optimiser votre fiscalité en optant pour un prêt immobilier qui a servi à construire ou acheter une résidence principale ou secondaire. Les personnes qui empruntent de l’argent pour financer un logement ou une maison à mettre en location peuvent néanmoins continuer à profiter de la déduction des intérêts.
L’utilité de déclarer votre crédit immobilier investi dans un bien locatif
À la différence d’un prêt pour l’achat ou la construction d’une résidence principale ou secondaire, le crédit immobilier contracté dans le cadre d’un investissement locatif offre un avantage fiscal. Les intérêts que vous payez sur le prêt sont déductibles de vos revenus fonciers, ce qui allège votre assiette taxable. Les règles changent selon le régime fiscal choisi : réel ou micro-foncier.
Le cas du régime réel
Vous avez souscrit un crédit immobilier pour l’investissement locatif et vous avez opté pour le régime d’imposition réel. Les loyers bruts hors charges que vous percevez sur le logement mis en location doivent être déclarés aux impôts. Ceci vous donne la possibilité de déduire l’ensemble des dépenses liées au bien.
En plus des charges d’entretien, de réparation et de fonctionnement, vous pouvez déduire les frais de financement de l’achat ou de la construction du logement. Les intérêts d’un crédit immobilier font partie de ceux-ci. En les déduisant de vos revenus fonciers, vous réduisez vos impôts et pourrez ne rien payer en cas de déficit foncier.
Le cas du régime du micro-foncier
Le régime du micro-foncier n’est pas accessible à tout le monde. Si vous avez réalisé un investissement locatif qui vous garantit un revenu foncier supérieur à 15 000 euros par mois, vous ne pouvez pas choisir le régime micro-foncier. Celui-ci a été mis en place pour aider les « petits » investisseurs. Il facilite la déclaration des revenus fonciers et permet de déduire les frais liés à l’investissement locatif.
Si vous avez choisi le régime du micro-foncier pour déclarer vos revenus, vous profitez d’un abattement forfaitaire de 30 % sur les loyers bruts hors charge. Les intérêts sur votre crédit immobilier ne sont pas déduits dans ce cas de vos revenus locatifs. Il en est de même pour les autres dépenses réalisées pour entretenir, réparer ou faire fonctionner le logement.
Déclarer votre prêt immobilier aux impôts peut aider à optimiser la fiscalité. Si le crédit est investi dans l’achat ou la construction d’un bien locatif, vous pouvez déduire les intérêts d’emprunts de vos revenus fonciers. Le choix entre le régime réel ou micro-foncier doit tenir compte de l’importance des charges déductibles. Pour un investissement financé à crédit, l’option régime réel s’avère plus bénéfique souvent. Les frais à déduire peuvent dépasser l’abattement de 30 % appliqué pour le régime du micro-foncier.